🏛 L’objet du Musée du mois de Mars 🏛
🛠Ce mois-ci, nous nous focalisons sur le concept de réparation. Concept important quand on parle des objets du passé ! 🛠
🔍 Cette céramique, découverte dans une tombe du cimetière mérovingien de Vieuxville, avait été cassée par ses propriétaires du 5e siècle. Ils l’avaient réparée grâce à une technique astucieuse consistant à percer des trous de part et d’autres des cassures et à y insérer des agrafes en métal ou en matière périssable pour les assembler à nouveau. Les quatre éléments mystérieux sont ici des agrafes en plomb. Cette initiative nous prouve qu’à cette époque, plutôt que d’être abandonnés une fois endommagés, les objets étaient réparés avec soin afin d’en prolonger leur utilisation.
Cette volonté de « réparer » les objets même très abîmés, est une pratique courante tout au long de l’histoire. En atteste la découverte au château fort de Logne d’une poêle en cuivre, datant de la fin du Moyen Âge, dotée d’un rapiéçage riveté.
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Avant d’être refondus, les objets en cuivre abimés sont réparés le plus souvent au moyen de pièces rapportées en tôle rivetées sur l’objet qu’il est nécessaire de réparer.
La technique la plus répandue consiste à placer sur une perforation ou une déchirure une pièce de tôle découpée maintenue par des rivets, eux-mêmes fabriqués à partir de tôle.
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Il est aussi nécessaire de savoir que les chaudronniers de cette période se déplacent donc avec leurs outils de maison en maison. Des rivets prêts à l’emploi sont d’ailleurs présents dans des milieux susceptibles de demander ce type d’offre comme l’atteste certains objets retrouvés le château de Logne en Belgique.
Ces dernières découvertes archéologiques prouvent que les réparations sont parfois faites sur le lieu de consommation, plutôt que dans l’atelier lui-même.
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Sur le poêlon en cuivre martelé et avec un manche en fer, retrouvé dans le puits du château fort (voir ci-dessous), nous pouvons observer trois rapiéçages rivetés prouvant ce souci de réparation !
C’est une technique que l’on utilisait encore il y 100 ans avant l’invention et l’utilisation des bonnes colles fortes.
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Pour en savoir plus : » N. THOMAS, L. SAUSSUS, « Cycle de l’objet, recyclage de la matière : Réparer, détourner, fondre et refondre le cuivre et ses alliages (Ve-XVIIIe siècle) », in L’objet au Moyen Âge et à l’époque moderne : Fabriquer, échanger, consommer et recycler. Actes du XIe congrès de la Société d’archéologie médiévale, moderne et contemporaine (28-29 mai 2015, Bayeux), Brepols, 2020. «